L'immobilier en France : solide malgré le Covid

Écosystèmes économiques bouleversés, pans entiers de l’activité industrielle française sinistrés, confiance des ménages dans les chaussettes… La crise de la Covid n’en finit pas de faire des dégâts. Un secteur, pourtant, semble imperméable à tous ces bouleversements : l'immobilier. En effet, un temps délaissé au début de la crise, le regain d’intérêt des Français pour leur projet immobilier se confirme depuis quelques mois. Mieux, cette crise sanitaire et ses effets - le confinement par exemple - ont pour conséquence d’avoir fait naître de nouveaux désirs, et donc de nouveaux projets aux futurs acquéreurs. Ainsi, en raison d’une hausse significative de la demande, les prix des maisons avec jardin, mais aussi des appartements avec extérieur ont augmenté de 1% entre juin et septembre, sur l’ensemble du territoire français. Une étude OpinionWay pour le compte de SeLoger datée de septembre 2020 confirme que 64% des acquéreurs demeurent confiants quant à l'aboutissement de leur projet immobilier dans les 6 prochains mois. Alors, comment expliquer une telle confiance des investisseurs dans ce secteur ?

Les raisons sont évidemment multiples, variées et s’entretiennent souvent les unes les autres. Mais quelques-unes reviennent souvent dans la bouche des professionnels de l’immobilier. La première est que, en ces temps bouleversés, l’instinct est de se tourner vers des valeurs tangibles comme l’immobilier. Pour les acquéreurs déjà propriétaires, la solidité de la pierre constitue un investissement concret et séduisant, plus rentable que la plupart des produits d'épargne traditionnels, types livret ou assurance-vie, mais moins risqué que des produits financiers complexes et versatiles. Pour les ménages locataires, acquérir sa résidence principale est synonyme d'investissement pour le futur, en évitant de payer des loyers à perte mais aussi grâce à la possibilité d’un éventuel futur revenu locatif.

Autre raison expliquant la bonne santé de l’immobilier : des taux de crédit qui restent bas, malgré une légère hausse observée depuis octobre 2019. Selon les dernières statistiques de l'Observatoire Crédit Logement /CSA, le taux moyen d'emprunt est de 1,23%, taux qui frôle toujours les plus basses valeurs historiques. Petit bémol toutefois, sous l’effet de la crise sanitaire et des recommandations des autorités financières, les banques ont significativement durci les conditions d'octroi d’un prêt immobilier.

La prolongation jusqu’au 31 décembre 2021 du dispositif Pinel peut également expliquer la vigueur des investissements dans le neuf. Cette loi, permettant une défiscalisation pouvant aller jusqu’à 21% en cas d'investissement immobilier à but locatif et qui a pour but de favoriser la construction de logements dans des zones dites tendues, est un véritable levier pour le marché de l’immobilier neuf.

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